Il est tard. Il fait froid. L’automne arrive. Fin septembre, rentrer chez soi devient plus synonyme de soirée dans un plaid que de sortie au-dessus du bois pour profiter de la fin de journée. Aujourd’hui, par chance, il ne pleut pas. Mais ça arrivera de moins en moins souvent. Il n’empêche, si on n’est pas mouillé de l’extérieur, après une demi-heure de vélo en faux-plat montant, on est trempé de l’intérieur ! Vite rentrer la monture et aller se rincer, pour enfiler des vêtements confortables avant de se réchauffer avec un thé. Les portes extérieure et intérieure du garage s’ouvrent de concert, les visages s’y font face, surpris. Le ciel orangé à la fenêtre donne une couleur particulière à cette scène, où les mouvements ont cessé. On s’observe. Intensément. D’un côté l’émotion laisse échapper un sanglot. De l’autre l’air est résigné. Et le regard se baisse. Les chemins ne devaient pas se recroiser ici, pas maintenant. Pour maintenir le plus de distance entre les deux corps, la fuite est prise par l'ouverture murale, source de lumière. Un savant mélange d’escalade et de gymnastique est requis pour y faire passer l’imposant sac de rando, plein comme un œuf. Malgré lui, plein de souvenirs d’une vie partagée. Un temps. Révolu. Les larmes sur le rebord de la fenêtre en sont l’ultime témoignage. Moitié moins de thé sera préparé. Le plaid ne sera plus chamaillé. La chaleur de l’été s’en est allée, l’amour avec.
Répondre aux trois questions suivantes pour créer une histoire de 300 mots maximum. Qui vient de sortir par la fenêtre du garage ? Que transportait cette personne ? Pourquoi pleurait-elle ?